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Nous appréhendons souvent l’impact des technologies en entreprise en termes de plateformes et d’infrastructures sur site, hors site, cloud, datacenters, réseaux, Edge, etc. La valeur ajoutée et l’efficacité se mesurent alors selon l’optimisation des coûts, l’agilité, la rapidité de commercialisation, la sécurité et la conformité. Or une telle approche néglige ce qui motive réellement les décisions critiques et qui, il y a quelques années encore, n’intéressait personne en dehors du département informatique : les applications.
Tout a changé lorsque les utilisateurs se sont connectés en masse à l’App Store avec leur iPhone… En seulement quelques années, des places de marché ont été créées pour chaque système d’exploitation, conduisant les entreprises à penser avant tout en termes d’applications. Mais toutes les applications ne sont pas égales…La valeur de chacune dépend de son importance pour l’entreprise : quelles sont les applications stratégiques pour l’entreprise ? Celles qui relèvent de la relation client ? Cette hiérarchie est désormais au coeur de toutes les décisions informatiques, qu’il s’agisse d’une application critique assurant une sécurité intégrale sans compromettre les performances, d’un service client suffisamment évolutif pour prendre en charge les pics d’activité sans consommer en permanence d’importantes ressources (par exemple pour le site mobile d’un distributeur).
Autre facteur important : le type d’application. Si vous disposez depuis de nombreuses années d’une application spécifique, telle qu’un outil de tarification automatisé pour une entreprise de logistique, une simple migration cloud ne sera sûrement pas la bonne solution. L’accès aux données étant un élément critique de ce type d’application, il sera probablement plus judicieux de la conserver sur site dans l’immédiat.
Autant de critères pour choisir la bonne plateforme. Chaque application nécessitant différents systèmes d’exploitation et plateformes, et aucune d’entre-elles ne réunissant tous les avantages à un tarif raisonnable, de nombreuses entreprises se voient contraintes de maintenir une multitude d’infrastructures et plateformes et un patrimoine applicatif d’autant plus complexe et hébergé dans divers lieux. Malheureusement, ces applications ne peuvent généralement pas être déplacées simplement vers d’autres plateformes ou d’autres clouds où elles auraient davantage leur place et seraient mieux utilisées.
L’intégration des systèmes existants (57 %) et la compréhension des nouvelles technologies (54 %)[1] sont deux obstacles majeurs à surmonter pour tirer le meilleur parti de cette nouvelle offre d’infrastructures. Existe-t-il un moyen de gérer simplement ce paysage «complexe» où les enjeux de sécurisation des données et d’accès aux données sont démultipliés ?
[1] Etude réalisée par Kadence International pour le compte du MIT Technology Review Custom en 2017 auprès de 1355 responsables informatiques aux Etats-Unis, Canada, Royaume-Unis, Allemagne, Espagne, France, Italie, Australie, Chine, Japon et Inde.
Offrir une meilleure expérience multi-plateforme
Avoir une stratégie claire et une approche bien définie est essentiel. Prenons l’exemple de la banque de détail. Les agences, applications mobiles et services en ligne qui la constituent reposent sur une infrastructure mixant clouds privés et sur site. La sécurité, la conformité à la réglementation et la gouvernance sont si critiques que des approches éprouvées et fiables sont indispensables. Cependant l’arrivée de nouveaux entrants numériques s’appuyant sur des fournisseurs de cloud public sans être contraints par les systèmes existants force les acteurs historiques à répondre rapidement. par leurs systèmes existants et les institutions bien établies doivent trouver un moyen pour répondre rapidement à cette concurrence. Des banques comme Capital One et la Banque Mondiale déploient des clouds publics pour faire du développement et conduire des tests. De cette manière, elles bénéficient de considérables avantages de flexibilité, d’évolutivité et d’agilité sans investissement significatif, tout en expérimentant ou en utilisant des applications n’exploitant pas de données existantes.
Ainsi, l’utilisation de la blockchain pour rationaliser les lettres de crédit peut exiger d’importantes ressources. Comme il s’agit d’un projet pilote, la banque peut néanmoins hésiter à s’engager dans l’investissement d’un cloud entièrement privé. Déployer un cloud public devient alors une approche pertinente : il fournit l’infrastructure nécessaire pour mener le projet. Si l’expérience est jugée satisfaisante, le choix de déplacer l’application vers un cloud privé prend alors tout son sens. La banque peut alors développer, déployer, tester et obtenir rapidement des résultats permettant de prendre une décision et de mettre un nouveau produit sur le marché. En cas d’échec, aucun investissement en ressources permanentes n’est à déplorer.
Autre exemple : l’open banking. De plus en plus d’établissements financiers donnent accès à des développeurs tiers pour créer des applications et services permettant aux particuliers ou aux entreprises de gérer leurs finances à travers plusieurs fournisseurs. L’objectif est de fournir une plus grande transparence et une plus grande flexibilité aux clients, pour in fine leur offrir une meilleure expérience. L’intérêt pour les banques et autres prestataires de services financiers est de disposer de l’infrastructure nécessaire pour partager facilement les données pertinentes de façon sécurisée – encore une fois un mélange de clouds privés et publics peut prendre en charge le développement d’applications tierces sans exposer les données ou services critiques à des risques de sécurité ou de non-conformité.
Gérer les talents et éviter les silos
Mais qu’est-ce que cela signifie pour les équipes technologiques de la banque ? Tout d’abord, cela exige de disposer d’équipes pluridisciplinaires, ou plus probablement, de différentes équipes spécialisées par plateforme. Le cloud public peut par exemple provenir d’AWS, qui nécessite des compétences différentes de celles requises pour exploiter un cloud privé et probablement des compétences habituelles des équipes chargées de l’infrastructure existante. L’informatique a longtemps été victime de « silos », exploitant des technologies propriétaires laissées sans surveillance ; un problème exacerbé par les contraintes d’une infrastructure multi-plateformes. La gestion d’un environnement multi-cloud, facilitant le déplacement d’applications d’un environnement à un autre en toute sécurité en fonction des besoins du moment, devient bien plus complexe lorsque les équipes sont trop cloisonnées et ont du mal à collaborer.
Ces exigences ne feront que croître à l’avenir… Alors que de plus en plus d’entreprises accélèrent leurs programmes de transformation numérique, elles doivent relever le défi de réorienter des applications tentaculaires pour répondre à leurs besoins numériques sans compromettre la sécurité. Beaucoup exploitent déjà des environnements multi-cloud pour accélérer cette transformation. Selon la même étude, pour 80 % des responsables informatiques interrogés, l’un des avantages du multi-cloud est de favoriser l’innovation en permettant de tirer le meilleur parti de plusieurs types d’environnement… Et c’est exactement ce que la plupart des entreprises doivent faire pour capitaliser sur les perspectives de la digitalisation.
Comprendre ce que vous devez réaliser
Pour qu’un déploiement multi-cloud fonctionne, les entreprises doivent comprendre ce dont elles ont fondamentalement besoin et se doter d’une infrastructure hybride pour prendre en charge ces exigences sur tous les appareils et environnements. Ceux-ci doivent être considérés comme un support, un facilitateur et non comme un objectif en soi.
Dans ce domaine l’évolutivité règne en maître. Alors que les entreprises continuent à se transformer numériquement, elles doivent en permanence revoir et réformer leur patrimoine applicatif. Il s’agit d’un processus continu consistant à déterminer quelles applications sont redondantes, doivent être revues, complètement transformées en applications cloud natives ou conservées dans les environnements existants un peu plus longtemps. Une telle approche exige en outre de pouvoir administrer la charge de traitement et de la déplacer selon les besoins. C’est par ce biais et en nouant des partenariats avec des tiers ayant l’expertise et les compétences requises pour constituer une infrastructure multi-plateforme, que les entreprises peuvent mettre en oeuvre une approche applicative efficace sur un nombre illimité d’environnements pour atteindre leurs objectifs numériques.
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Categorie: Actualités et temps forts
Mots-clés : complexité, datacenters, multicloud, réseaux
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