DISCLAIMER: cet article a plus d'un an et peut ne pas être à jour avec les événements récents ou les informations nouvellement disponibles.
Chronique de Sylvain Cazard, Vice-Président de VMware en France
On ne compte plus les rapports d’analystes qui soulignent la croissance du nombre d’objets connectés (IoT) et le formidable potentiel économique que cela représente. D’une certaine façon l’IoT vient parachever le numérique en dotant l’entreprise de cellules nerveuses qui vont l’irriguer en informations. Une manne pour les entreprises qui s’y seront préparées. L’engouement est donc légitime mais gare aux désillusions. Comme toutes les tendances technologiques disruptives, après la phase d’euphorie vient le moment naturel du retour à la réalité, prélude à l’industrialisation.
L’IoT déplace la valeur et l’amplifie. Le changement est profond avec des conséquences importantes sur les modèles d’affaire. Les entreprises vont devoir valoriser et monétiser cette gigantesque masse de données créée par des milliards d’objets connectés. Certaines sociétés l’ont bien compris à l’image de GE qui s’est transformée pour devenir l’un des pionniers de l’Internet industriel des objets (Industrial Internet of Things : IIoT). Au-delà des processus existants qui vont être améliorés, une multitude de nouveaux services basés sur l’analyse des données va voir le jour. Les dirigeants doivent comprendre quel sens donner aux technologies et en anticiper l’impact sur l’organisation et sur les infrastructures techniques. L’IoT redéfinit les paysages concurrentiels et fait émerger de nouveaux écosystèmes. L’enjeu pour l’entreprise consiste non seulement à garder sa place dans la chaine de valeur mais à l’accroître. Beaucoup d’entreprises en sont encore à l’étape du POC (Proof of Concept) ou même de la R&D. Pour franchir le pas il faut s’attaquer à réduire la complexité inhérente à l’IoT
La complexité est de la partie. Sans doute plus encore que pour le Big Data et le cloud, l’IoT se caractérise par sa complexité architecturale. Aujourd’hui déjà dans l’industrie, une multitude de capteurs d’une grande diversité permettent de quasiment tout mesurer, contrôler et piloter les processus ou équipements industriels. Ces systèmes restaient cependant jusqu’à présent cloisonnés, sans aucun lien avec les systèmes informatiques centraux rendant impossible l’exploitation croisée de toutes les données générées. La connexion des objets à internet conduit elle à la convergence des systèmes industriels et des systèmes informatiques dont les équipes doivent apprendre à collaborer ensemble en dépassant leurs différences et leurs habitudes.
L’utilisation de capteurs s’étend désormais à tous les domaines d’activité. Leur diversité apporte de l’intelligence aux véhicules, aux magasins, aux villes, à la santé, mais aussi à des processus de logistique, de supervision ou de maintenance. Cette prolifération d’objets connectés remet sérieusement en cause les principes de sécurité. Ce sont autant d’ouvertures dans les murailles des datacenters. Il faut en prendre acte et repenser la sécurité en conséquence. Des attaques récentes ont montré comment des caméras connectées pouvaient être détournées pour générer des dénis de services (DoS) et bloquer toute l’activité d’une entreprise.
Avec l’IoT l’entreprise se dote d’un véritable système nerveux. Il véhicule les informations de la cellule nerveuse (le capteur) au cerveau (le datacenter et le cloud). Certaines actions seront réflexes (exécutées par l’équipement connecté), d’autres seront réfléchies (résultats d’un traitement dans un datacenter ou dans le cloud). Tout l’enjeu consiste à connecter de manière simple et sécurisée cette abondance d’objets aux réseaux de l’entreprise et à amener les bonnes données jusqu’aux datacenters. De nombreux acteurs rentrent alors en ligne de compte. Impossible d’imaginer un fonctionnement correct et sécurisé sans une parfaite coordination. Ce sera le rôle des plateformes IoT. Certaines vont se charger des flux de données (informations sensorielles) et de leur analyse, d’autres plateformes vont concerner les infrastructures (systèmes nerveux) et la sécurité. VMware s’est logiquement positionné sur la plateforme d’infrastructures en annonçant le 9 mai 2017 VMware Pulse IoT Center. Cette solution de gestion de l’infrastructure IoT a pour objectif de réduire la complexité, d’améliorer la fiabilité, d’accélérer le retour sur investissement et bien sûr de sécuriser. Je vous invite à écouter Ray O’Farrel CTO de VMware et depuis peu à la tête de la division IQT de Dell qui, dans cette courte vidéo, explique les principes de la solution VMware Pulse IoT Center
Contrairement à des solutions principalement logicielles, l’IoT (et encore plus l’IIoT) comporte des éléments matériels dont l’investissement se positionne sur des cycles longs. Dès la conception de la solution il faut donc anticiper l’évolution de tous ces composants et prévoir des outils pour automatiser la mise à jour de leurs microcodes. Loin d’être un effet de mode, l’IoT va s’installer durablement. Il est grand temps de rentrer dans la phase de mise en œuvre industrielle pour être capable de déployer les cas d’usages de manière viable et sécurisée et en tirer l’ensemble des bénéfices attendus.
Categorie: Actualités et temps forts
Mots-clés : IoT, sylvain cazard, vmware