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Alors que les entreprises migrent leur informatique dans le cloud, elles hésitent à lui confier leur cybersécurité. A tort, car la sécurité est indispensable à l’agilité.
Les entreprises ont bien compris tous les avantages qu’elles pouvaient tirer du cloud. Mais elles paraissent encore peu sensibilisées aux enjeux liés à la sécurité dans le cloud. « Les défis de la sécurité du cloud proviennent de la confusion régnant autour de la responsabilité partagée entre client et fournisseur », constate Donald Meyer, Directeur marketing Datacenter chez CheckPoint. Cela est d’autant plus vrai que les pirates ne s’en prennent plus uniquement aux données – qui peuvent être assez facilement protégées par un cryptage réalisé par le fournisseur et/ou le client – mais aussi aux ressources de calcul (à des fins de minage du Bitcoin notamment).
Selon la société RedLock, des API mal sécurisées et l’absence de surveillance de l’activité des utilisateurs rendent les entreprises vulnérables. De mauvaises configurations qui vont à l’encontre des bonnes pratiques (laisser l’administrateur lancer n’importe quelle application, par exemple) ou des configurations détournées (les compartiments d’Amazon S3 sont par défaut privés, mais parfois rendus accessibles) sont à l’origine de nombreux problèmes. A cela s’ajoutent les nouvelles méthodes de développement agiles (DevOps), dont les tutélaires manquent de connaissances en matière de sécurité.
Convaincre les responsables sécurité
Il ne s’agit pas ici de remettre en cause le cloud, encore moins la méthodologie DevOps. Les comités exécutifs ont raison d’opter pour le cloud pour profiter de son coût avantageux (paiement à la demande) et de son élasticité, tout comme ils ont raison de privilégier les méthodes agiles de développement pour disposer d’applications modifiables en quasi temps réel et capables de s’adapter instantanément à leurs besoins métiers.
Mais face à eux, les RSSI (Responsables sécurité du système d’information) restent souvent plus prudents – il est vrai que ce sont les premiers responsables en cas de piratage, de vol d’informations sensibles – préférant opter pour des solutions de sécurité pérennes, choisies après moult tests d’intrusion et calculs de risque. La cybersécurité doit donc passer à un mode de consommation à la demande, pour pouvoir elle aussi s’adapter aux besoins métiers. Tout comme une puissance de calcul maximale n’est pas nécessaire en permanence, la sécurité doit être adaptable au contexte et à l’évolution de l’application.
Pour parvenir à cette cybersécurité élastique, rien ne sert de râler contre le RSSI : il faut au contraire l’intégrer dans le processus de création, pour passer d’une méthodologie DevOps à une méthodologie DevSecOps, et englober la sécurité dès la conception (Security by design). Cette transition vers la sécurité à la demande, qui se concentre sur les risques réels à un instant t, n’aura que des avantages : le maintien d’une nécessaire agilité, mais aussi des dépenses réduites, ce qui transformera le RSSI « d’empêcheur de tourner en rond » en apporteur d’innovations. L’IT à la demande fonctionne, pourquoi pas la cybersécurité ?
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Pour aller plus loin :
Sécuriser le cloud face aux menaces croissantes,
Le modèle de sécurité de VMware (en anglais).
Categorie: Actualités et temps forts
Mots-clés : cybersécurité, DevOps, vmware
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